Mon parcours

Comme n'importe quelle autre méthode thérapeutique la “guérison” n'arrive pas par magie, elle est le fruit d'une rencontre et d'un travail à deux, entre le patient et moi. C’est pourquoi mes interventions s'appuient sur les échanges et les ressentis émotionnels qui me semblent être nécessaires et opérant pour qu'un processus de changement et de réparation puisse avoir lieu.

Bien que la légitimité de la psychanalyse n’est plus à contester, le contexte ainsi que les connaissances cliniques actuelles m’ont amené à réfléchir et réexaminer ma pratique analytique, le divan n’est plus un indispensable avec mes patients, cependant, il se peut que je le propose, le moment venu, si l’individualité du patient s’y prête.

De part ma formation continue à l’université de Lyon 2, j'ai toujours une ouverture sur la recherche clinique à travers l'écriture et le travail en groupe, dont la force tient aux dialogues et au métissage d’autres disciplines du champ social et scientifique afin de développer une démarche transdisciplinaire. Un préalable incontournable à ma pratique en tant que psychanalyste est d’avoir exploré mon propre inconscient dans un long travail analytique.

L’inconscient est une notion souvent mystifiée, considérée comme irréelle et immatérielle alors qu’il existe, vit et s’exprime dans nos mots, dans nos rêves, dans notre corps... et l’analyste travaille à déchiffrer avec son patient, cette irréductible matière vivante!

Comment j’en suis venue à la thérapie par la marche?

D’aussi loin que je me souvienne, la nature a toujours été une ressource inépuisable pour moi, c’est probablement parce que je me sens proche d’elle que j’en suis venue à me former à l’écothérapie. L’élément déclencheur est sans nul doute l’adaptation dont il a fallu faire preuve dans ma pratique durant le Covid, la nature est devenu pour un temps, avec certains patients, le cadre thérapeutique de nos rencontres. La conséquence positive de cette expérience particulièrement riche pour moi et mes patients, qui m’a longuement fait cheminé, s’est inscrit dans le choix de me former à l’écothérapie, au sein de l’institut de formation Psyris.

L’écothérapie relève aujourd’hui d’un dispositif thérapeutique complémentaire à mon parcours de clinicienne.

Dans l’infiniment petit comme dans l’infiniment grand, la nature nous donne des perspectives illimitées, une expérience réflexive riche, l’idée étant d’exploiter ces perspectives dans le soin psychique.

J’aime à penser la nature comme possible “médium malléable” définit selon René Roussillon comme un objet saisissable, facilement atteignable, immédiatement disponible, réceptif, indestructible, indéfiniment transformable, extrêmement sensible...Cela suppose que nature s'offre, comme un possible terrain, propice à la mobilisation de la souffrance psychique et à sa transformation.

J’emprunte à C.G Jung l’hypothèse selon laquelle la nature est le fondement de l’inconscient. Selon lui, il importe de se laisser toucher et soigner par elle.

J’ai pu observer que le contact avec la nature agit comme un véritable accélérateur dans le processus thérapeutique. Sortir du cabinet donne lieu à une mise en mouvement à la fois physique et psychique, un cheminement s’opère comme processus accompagnant un changement de perspective et l’ouverture à de nouvelles pistes de réflexions et de transformations. C’est en ce sens que la nature s’offre à la fois comme un nouvel espace de consultation et comme co-thérapeute dans le processus de soin, complémentaire au thérapeute humain.

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